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 The Beatles Part IV

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Synyster Gates
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Synyster Gates


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MessageSujet: The Beatles Part IV   The Beatles Part IV Icon_minitimeJeu 31 Juil - 11:07

Le tournant de Rubber Soul et Revolver
Un soir d'avril 1965, un ami dentiste de George Harrison et John Lennon charge leur café, ainsi que ceux de leurs épouse Cynthia Lennon et compagne Pattie Boyd avec une substance pas encore illicite : le LSD. Ils découvrent donc cette drogue sans l'avoir voulu, mais John va en devenir un gros consommateur pour au moins les deux années suivantes, tous vont l'essayer (Paul, très réticent, est le dernier à en prendre, en 1966, mais le premier à en parler à la presse), et d'une façon générale, la musique et les paroles des Beatles vont encore évoluer sous l'influence de cette substance hallucinogène.

Les guitares de John Lennon.À l'automne 1965, ils enregistrent un album charnière dans leur carrière : Rubber Soul, jeu de mots à partir de Rubber sole — semelle en caoutchouc — , Soul music — la musique de l'âme — et Plastic soul — âme influençable —. Les textes sont plus philosophiques, plus fouillés (la poésie de Lennon, l'influence de Bob Dylan déjà présente dans You've Got to Hide Your Love Away de l'album Help!), aux thèmes plus sérieux. Le disque est enregistré dans l'urgence, car il doit sortir pour Noël, en quatre semaines, du 12 octobre au 11 novembre 1965.

La musique est devenue élaborée, les techniques d'enregistrement en studio sont en progression, le temps qui y est passé également. Leur immense succès est la garantie pour eux d'une liberté de plus en plus grande dans la création et la possibilité de bousculer les codes en vigueur (par exemple les horaires, ou le simple fait de pouvoir se déplacer de la salle d'enregistrement à la cabine, devant la table de mixage) dans les austères studios d'EMI. « C'est à cette époque que nous avons pris le pouvoir dans les studios » note John Lennon, ainsi que le contrôle total sur leur art.

Les locaux de ce qui s'appelle encore « studios EMI » (ils deviendront « Abbey Road » plus tard), fourmillent d'instruments en tous genres, jusqu'aux placards, et les jeunes musiciens dont l'esprit s'est ouvert en grand, intéressés désormais à toutes les formes de musique, commencent à tester et à intégrer les sons les plus divers dans leurs chansons. « On aurait pu emmener un éléphant dans le studio pour peu qu'il produise un son intéressant » raconte Ringo Starr.

C'est ainsi que George Harrison, qui vient de s'acheter un sitar car il est tombé amoureux de la musique indienne en écoutant les disques de Ravi Shankar, est amené à l'utiliser spontanément sur la chanson Norwegian Wood (This Bird Has Flown) de John Lennon. Grande première dans le rock, belle réussite et porte grande ouverte, dans laquelle pourra s'engouffrer Brian Jones pour construire quelques mois plus tard le riff du tube Paint It, Black des Rolling Stones.

Rubber Soul se caractérise par une rupture, qui est celle de la « trame 4 périodes » typique des premières chansons des Beatles : un couplet, un autre couplet, un moment d'instrumental ou pont, une reprise du second couplet. Les Beatles, qui ne veulent pas devenir victimes d'un « procédé », rendent ici moins prévisible l'alternance de leurs parties chantées et vocales. Rupture encore : la quatrième chanson de Rubber Soul, Nowhere Man est la première chanson des Beatles ne parlant pas d'amour. Rupture toujours : il n'y a pas une seule reprise d'un quelconque standard du rock 'n' roll ou autre sur ce sixième disque des Beatles. Et il n'y en aura plus jamais…

La technique d'écriture en tandem de John Lennon et Paul McCartney est alors à son apogée. Au quotidien ou quasiment, l'un amène une chanson dont la trame est plus ou moins avancée, l'autre y ajoute des paroles ou une idée musicale supplémentaire

La chanson Girl plaît alors à une majorité — toutes générations confondues — et consacre les Beatles comme « musiciens » tout court et non « musiciens pour les jeunes ». In My Life est ce que John Lennon considère comme sa « première chanson parlant consciemment » de lui à la première personne[4] et marque, tout comme Nowhere Man, son évolution vers des textes plus introspectifs et plus philosophiques.

Le chemin parcouru en trois ans est impressionnant. Les Beatles étaient au départ un groupe à l'harmonie vocale de qualité — leur maîtrise de la polyphonie n'a pas été étrangère à leur succès et a presque relégué aux oubliettes les précédents champions américains du genre, les Four seasons —, œuvrant dans la plus grande économie de moyens ; en 1965, la recherche instrumentale devient prépondérante. Les harmonies vocales restent cela dit bien présentes (Drive My Car, Nowhere Man, If I Needed Someone, The Word, Wait), et ils continuent à s'amuser comme des garnements en chœur, comme sur le pont de la chanson Girl de John Lennon, que McCartney et Harrison ponctuent par des « Tit tit tit tit » (« nichon » en anglais). Ce motif obsédant et le grand soupir poussé par John à chaque refrain transforment ce qui aurait pu n'être qu'une simple ballade en chanson à l'atmosphère très particulière.

Dans cet album, le chanteur principal de chaque titre doit encore se prêter au fastidieux procédé dit du double tracking, qui consiste en fait à doubler systématiquement sa propre voix. Sur l'insistance de John Lennon que cela fatigue, un des ingénieurs du son des studios EMI, Ken Townsend, invente bientôt l'automatic double tracking, en connectant deux magnétophones qui se renvoient le signal enregistré. C'est un exemple des nombreuses avancées technologiques provoquées par un groupe à qui tout réussit, et qui reçoit donc en retour des moyens quasi illimités.

La compétition et l'émulation battent également leur plein entre les deux auteurs principaux du groupe : le jour de la publication de Rubber Soul (le 3 décembre 1965), sort également le 45 tours Day Tripper / We Can Work It Out. Le premier titre est de John (avec l'aide de Paul), le second de Paul (avec l'aide de John), et les deux compères se bagarrent pour figurer sur la face A du single, qui est le tube assuré. Il est alors décidé que ce seront deux faces A. Lesquelles montent de concert à la première place des charts, et ce pour cinq semaines consécutives[33].

À l'époque, hors de leur « compétition interne », la plus sérieuse émulation pour les Beatles vient d'outre-Atlantique. En effet, si les Rolling Stones commencent tout juste à émerger en adoptant volontairement une attitude de mauvais garçons, ce sont les Beach Boys qui opposent les qualités les plus grandes en termes d'harmonies vocales, de recherches mélodiques et de techniques d'enregistrement. L'album Pet Sounds, conçu par Brian Wilson comme une réponse aux innovations de Rubber Soul est d'ailleurs une source d'inspiration pour Revolver, le prochain album des Beatles, et l'on s'accorde généralement à dater la naissance de la « pop » de cette « partie de ping-pong » entre les deux groupes en 1965-1966.

À l'été 1966, leur album suivant, Revolver, sorti le 5 août 1966 en Angleterre, est de la même veine. John Lennon est au meilleur de sa forme, inspiré, et innove avec Doctor Robert, Tomorrow Never Knows, She Said She Said et I'm Only Sleeping où le solo de guitare est passé à l'envers. Paul McCartney s'affirme en mélodiste talentueux avec Eleanor Rigby, For No One et Here, There and Everywhere. Il a aussi l'idée de la chanson Yellow Submarine pour Ringo Starr. And Your Bird Can Sing reprend et développe des effets de guitare qui n'apparaissaient que discrètement à la fin de Ticket to Ride. Le sitar indien, déjà entendu dans Norvegian Wood, a séduit George Harrison ; son admiration pour l'Inde, dont il ne se départira plus, devient évidente avec Love You To. Une autre chanson de George Harrison ouvre le disque, Taxman. La galerie de thèmes et de personnages s'élargit : un percepteur, une bigote solitaire, le sommeil et la paresse, le capitaine d'un sous-marin jaune, un docteur douteux, le Livre des morts tibétain… La pochette du disque est dessinée par leur ami Klaus Voormann.

Tomorrow Never Knows (« Demain ne sait jamais », encore un accident de langage signé Ringo Starr[2]), dernier titre de Revolver, est un cas particulier : joué sur un seul accord (le do), incluant des boucles sonores préparées par Paul, des bandes mises à l'envers, accélérées, mixées en direct avec plusieurs magnétophones en série actionnés par autant d'ingénieurs du son — une dizaine — envoyant les boucles à la demande vers la table de mixage, il ouvre l'ère du rock psychédélique et peut aussi être considéré comme le titre précurseur du techno. Les prouesses de George Martin et des ingénieurs du son des studios EMI — à commencer par Geoff Emerick — vont jusqu'à répondre aux demandes de John Lennon, désirant que sa voix évoque celle du Dalaï-Lama chantant du haut d'une montagne. Ils élaborent cet effet en faisant passer la voix de John dans le haut-parleur tournant d'un orgue Hammond, le « Leslie speaker ». Celui-ci tourne sur lui-même pour donner au son de l'orgue un effet tournoyant, et il donne à la voix de John l'air de surgir de l'au-delà[4].

« De tous les morceaux des Beatles, c'est celui qui ne pourrait pas être reproduit : il serait impossible de remixer aujourd'hui la bande exactement comme on l'a fait à l'époque ; le « happening » des bandes en boucle, quand elles apparaissent puis disparaissent très vite dans les fluctuations du niveau sonore sur la table de mixage, tout cela était improvisé. »
— George Martin, Summer of love, The Making of Sgt Pepper's
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